Par Iliassou NCHINGOU
Les violences basées sur le genre (Vbg) sont très répandues dans les zones en guerre. Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso), la crise sociopolitique a entraîné d’importants déplacements de population et des violations généralisées des droits humains qui ont eu de graves répercussions sur les femmes et les filles. Leur assistance devient de plus en plus difficile. Et pour cause, de nombreux services sociaux sont fermés et le personnel disparu. Pour remédier à cette situation, le Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population (Unfpa) avec l’appui de l’Etat du Cameroun ont regroupé les points focaux constitués essentiellement des femmes déplacées internes autour d’un projet vital intitulé « Assurer la réponse, la prévention et l’atténuation des risques en matière de Vbg pour les populations affectées par la crise », financé par la Central emergency Response Fund (Cerf). Objectif, renforcer la compréhension et les capacités en matière de gestion des donnée sur le terrain. C’était au cours d’un atelier de formation à Bafoussam du 7 au 11 septembre 2024. Il était sous la coordination d’Awah N. Wanka, analyste santé mentale et soutien psychosocial à l’Unfpa en présence des différents sectoriels.
Selon leurs activités, les participantes encore appelées gestionnaires des cas sont choisis pour travailler dans les différents services créés dans les zones d’intervention. « Ce sont des acteurs qui ont un travail à faire sur les violences basées sur le genre à savoir les violences sexuelles, physiques et psychologiques. Nous les avons appris comment offrir des services en quantité mais surtout en qualité aux personnes en situation de détresse », a indiqué Awah N. Wanka, analyste santé mentale et soutien psychosocial à l’Unfpa. Pendant cinq jours, 18 modules ont meublé les enseignements. Les 30 séminaristes venus des partenaires de mise en œuvre à savoir Lukmef, Reach Out et Wa Cameroon ont saisi l’occasion pour atténuer la souffrance causée par ces atrocités. « Ce séminaire nous a permis d’apprendre quelques étapes pour assister les victimes. Une fois de retour chez nous, nous allons créer un cadre réceptif pour ces personnes, référer les cas critiques aux institutions et manager ce qui sera à notre niveau », a émis Mbuntum Jason Francis, participant. Ainsi, les traumatismes causés par ces actes barbares pourront être surmontés.
