Par Mon’Esse
Les défections de deux membres de l’Alliance pour la transition pacifique (Atp), une coalition camerounaise de l’opposition,
«s’inscrivent dans la logique des comportements et mentalités qui gangrènent la vie politique camerounaise depuis les origines», estime dans un communiqué leur désormais ex-allié le parti des Libérateurs.
Dénonçant la non-signature du Manifeste de ladite coalition par l’ancien bâtonnier des avocats Akere Muna, mais aussi le départ des signataires en bonne et due forme Prosper Nkou Mvondo et Baleguel Nkot, autres alliés, le patron de la dernière formation citée, Olivier Bilé, évoque les
«égoïsmes», le «nombrilisme», la «marchandisation des investiture», la «traitrise, la «félonie» et, plus généralement, la «pollution moral», la «corruption ontologique des acteurs» politiques.
«La complaisance coupable, le laxisme, les connivences suspectes ne peuvent mener nulle part»,
s’exclame Olivier Bilé, prônant plutôt la mise en valeur de la probité, de l’intégrité, de la loyauté, de la fidélité aux engagements pris.
Entre le 8 et le 11 octobre, Olivier Bilé, dans plusieurs interventions médiatiques, a reproché à plusieurs de ses camarades de lutte de comportements allant contre l’éthique.
Membre actif et signataire du Manifeste de l’Atp, le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) condamne des propos, inopportuns, embarrassants et désobligeants à l’endroit des autres leaders politiques.
Ladite formation, présidée par Cabral Libii, désapprouve et se désolidarise de tels propos qui divisent, à un moment où le peuple camerounais demande avec insistance aux dynamiques politiques de l’opposition de se rassembler.
Aux dernières nouvelles, plusieurs membres de l’Atp, dénonçant des tentatives de diktat, auraient décidé de prendre leurs distances avec M. Bilé que quelques-uns qualifient d’intégriste.
Plusieurs projets d’alliances politiques ont actuellement cours au Cameroun, dans la perspective de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025.