Par Mon’Esse
Un des magistrats du tribunal militaire de Yaoundé a été pris en flagrant délit de combines, tendant à faire libérer l’ex-patron de la Direction générale à la recherche extérieure (Dgre), Maxime Léopold Eko Eko, poursuivi pour complicité de torture ayant conduit à la mort de l’animateur radio Martinez Zogo, a-t-on appris dimanche de source digne de foi.
Un enregistrement (voice), circulant dans le sérail et réputé authentique, met ainsi en scène un magistrat de la collégialité, engagé dans des conversations équivoques avec quelques acteurs de l’affaire, et promettant de «tout faire» pour parvenir à cette fin.
Faisant partie des 17 personnes inculpées, dans le cade de l’assassinat du chef de la chaîne Amplitude Fm, le commissaire divisionnaire a toujours clamé son innocence, affirmant n’avoir jamais rien su de tout ce que tramait dans l’ombre un de ses principaux collaborateurs, le lieutenant-colonel Justin Danwe et une dizaine d’éléments du renseignement.
En début décembre dernier le juge d’instruction alors en charge de l’enquête, le lieutenant-colonel Sikati, avait ordonné la remise en liberté provisoire de Maxime Léopold Eko Eko et de l’homme d’affaires, Jean-Pierre Amougou Belinga, estimant que la détention des deux hommes «n’est plus nécessaire à la manifestation de la vérité».
Ce fait avait provoqué un grand émoi auprès de l’opinion publique, qui réclame des têtes dans cette sinistre affaire qui remonte à janvier 2023.
La prochaine audience de l’assassinat de Martinez Zogo a lieu ce 6 mai devant le tribunal militaire.