Par Julie Peh
Placé à la tête de l’État tchadien par le Conseil militaire de transition il y a 3 ans, juste après le décès de son père Idriss Déby Itno qui venait de passer 31 ans aux affaires, le général Mahamat Idriss Déby va s’appuyer pour sa campagne électorale sur la coalition « Tchad uni », qui regroupe plus de 200 partis politiques menés par le Mps, fondé par Déby père en 1990. Tout a été préparé pour que le prochain scrutin serve « à le légitimer », dénonce l’opposition.
Il aura en face de lui neuf candidats dont le principal est de l’avis des spécialistes le Dr Succès Masra. La quarantaine lui aussi comme Mahamat Déby, cet ancien cadre de la Banque africaine de développement a été pendant longtemps l’un des plus virulents opposants tchadiens. Il a fui en exil à la suite de l’un des plus sombres épisodes de la transition, le massacre de 75 à plus de 300 manifestants le 20 octobre 2022 à N’Djamena, avant de signer avec le pouvoir de transition un accord qui l’a propulsé à la primature depuis janvier de cette année.
Enfin, il y a Albert Pahimi Padacké, l’ancien Premier ministre arrivé 2ᵉ à la présidentielle de 2021, considéré comme le 3ᵉ homme de la présidentielle en vue, Lydie Beassoumda, unique candidate féminine, ou encore Théophile Bongoro, déjà candidat il y a quatre ans.
Cette campagne se déroule dans un climat tendu marqué, notamment, par le décès il y a près de deux mois de Yaya Dillo, cousin et virulent critique de Mahamat Idriss Déby, lors d’un assaut de son domicile par une unité d’élite du pouvoir.
Avec Rfi