Par Arlette Akoumou Nga
Quelques représentants du camp présidentiel figurent parmi les signataires. Mais le texte est surtout défendu par les diverses formations de gauche, ajoutant que le texte doit maintenant recevoir le feu vert de la commission compétente.
Si c’est le cas, les travaux commenceraient d’ici mars 2025 et les 30 députés de la commission pourraient alors convoquer et auditionner sous serment qui ils veulent : en l’occurrence des historiens, des descendants de victimes du massacre de Thiaroye, mais aussi et surtout des membres du service historique de la Défense française, indique le même média.
Alors que la Seconde Guerre mondiale touchait à sa fin, des centaines de tirailleurs démobilisés regagnaient l’Afrique et prenaient place dans le camp militaire de Thiaroye, au Sénégal. Le 1er décembre 1944, alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs primes dans ce camp de transit de la banlieue de Dakar, certains d’entre eux avaient été abattus sur ordre d’officiers français, rappelle la même source.
« Massacre », « mutinerie », « fusillade », « répression » : les versions d’historiens s’opposent à celle de l’autorité militaire coloniale de l’époque, souligne notre source ajoutant que nombre de questions demeurent sans réponses notamment celles relatives au nombre de morts, aux raisons pour lesquelles ils ont été tués…
Si les travaux sont éclairants, le rapport qui en découlera pourrait alors inciter l’État à reconnaître officiellement le massacre de Thiaroye.