Par Mon’Esse
Plus de 459.000 personnes ont été affectées par les inondations dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun avec, au 18 octobre, plus de 56.000 maisons détruites, selon la dernière alerte du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).
Cette montée des eaux a particulièrement fait des dégâts dans les départements du Mayo-Danay, du Logone et Chari et dans la zone de Kousseri, entraînant des déplacements préventifs et la création de sites d’accueil informels.
Dans les mois à venir, cet organisme prévoit un impact majeur sur la production agricole avec une probable augmentation du niveau d’insécurité alimentaire, du fait de dizaines de milliers d’hectares de cultures détruits par les inondations pluviales et la montée des eaux des fleuves.
En dépit des contraintes d’accès physique, Ocha indique que 34 partenaires humanitaires soutiennent et fournissent une assistance vitale en vivres, en abris/articles ménagers essentiels, en eau, hygiène et assainissement et en santé aux nécessiteux.
L’organe des Nations Unies indique néanmoins que la persistance des pluies, ainsi que la poursuite de la montée des cours d’eau, laissent craindre une détérioration de la situation et le risque d’épidémies, dans les jours et semaines à venir, notamment le choléra.
Selon une autre alerte du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) datée du 11 octobre, les populations de l’Extrême-Nord continuent d’être sévèrement touchées par les inondations qui, selon la délégation régionale de la Santé publique touchent 68.285 ménages, représentant environ 409.710 personnes, dont 139.651 enfants de moins de 5 ans et 29.428 femmes enceintes.
Dans la foulée, cet autre organisme fait état de quelque 56.084 maisons détruites ou endommagées, 262 écoles inondées, 65 centres de santé touchés et 82.509 terres agricoles inondées, l’augmentation progressive du niveau des nappes phréatiques et le débordement des rivières se poursuivant dans le Logone et Chari, augmentant le risque d’inondation des rivières.