Par Mon’Esse
Le Cameroun accueille actuellement plus de 472.000 réfugiés, dont 73% en provenance de la République centrafricaine et 26% venant du Nigeria, selon les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) datant de juillet.
Selon la Banque mondiale (BM), qui relaie cette donnée dans sa récente mise à jour sur le pays, la réduction de la pauvreté a stagné au cours des 20 dernières années, avec environ 4 Camerounais sur 10 vivant en dessous du seuil de pauvreté national.
Se fondant également sur les données de l’enquête auprès des ménages de 2021-2022, l’organisme financier constate que 23,0% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté extrême international avec seulement 2,15 dollars par personne et par jour, selon un ajustement basé sur la parité de pouvoir d’achat (Ppa).
Au plan de la reprise économique du pays, qui a ralenti en 2023 avec une croissance du produit intérieur brut (Pib) réel de seulement 3,3%, contre 3,6% en 2022, la BM constate que, jusqu’au début de 2024, toutes les estimations de ladite croissance en 2023 tournaient autour de 4,0%, les derniers comptes nationaux des deux derniers trimestres de 2023 montrant toutefois un net ralentissement de la croissance.
«Ce ralentissement a été observé dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire, dans un contexte de consolidation budgétaire en cours, de hausse de l’inflation intérieure et de multiples sources de fragilité, y compris les conflits internes.»
Au plan des enjeux de développement, la BM note que le Cameroun, classé 140è sur 180 pays dans l’indice 2023 de perception de la corruption établi par l’Ong Transparency International,
«connaît des problèmes de gouvernance qui freinent son développement et le rendent moins attractif aux yeux des investisseurs».