Par Julie Peh
Le Ghana organise des élections pacifiques, libres, justes et transparentes depuis près de 20 ans. Les élections présidentielles et parlementaires se tiendront simultanément le 7 décembre. Il s’agira des neuvièmes élections générales consécutives depuis le retour du pays à la démocratie multipartite en 1992.
Toutefois, des allégations d’irrégularités dans les listes électorales cette année ont suscité des inquiétudes quant à un possible recul démocratique.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken aurait déclaré dans un communiqué que la politique de visa annoncée lundi ne viserait que les personnes “qui sapent la démocratie” et non le gouvernement ou le peuple ghanéen.
Le mois dernier, le plus grand parti d’opposition du Ghana, le National Democratic Congress (NDC), a organisé des manifestations dans tout le pays pour demander un audit des listes électorales, affirmant qu’il avait détecté des milliers de transferts non autorisés et de suppressions de noms d’électeurs.
L’actuel président Akufo-Addo se retire cette année après son deuxième et dernier mandat de quatre ans. L’ancien président John Dramani Mahama du NDC, qui a perdu les élections de 2016 et de 2020, affrontera le vice-président Mahamudu Bawumia du New Patriotic Party lors des élections de cette année.
L’année dernière, le département d’État américain a annoncé une politique similaire de restriction des visas avant les élections générales nigérianes, limitant l’entrée aux personnes “considérées comme responsables ou complices de l’affaiblissement de la démocratie au Nigéria”.