Par David Newman
Vikash Yadav, qui au moment des faits travaillait pour les services de renseignements indiens, est accusé d’avoir chargé un autre suspect, Nikhil Gupta, déjà inculpé et extradé dans le même dossier, de commanditer le meurtre de ce dirigeant séparatiste sikh installé à New York, selon le ministère de la Justice et l’acte d’accusation.
Cette annonce intervient après la visite aux États-Unis cette semaine de la commission d’enquête constituée par l’Inde en novembre 2023 sur ce projet d’assassinat manqué.
Le département d’État américain a indiqué mercredi que cette commission avait informé les États-Unis qu’une personne citée dans les poursuites américaines « ne travaillait plus pour le gouvernement indien ».
La justice américaine n’a pas cité nommément la cible présumée de ce projet, mais Gurpatwant Singh Pannun, un avocat fondateur de l’organisation américaine Sikhs For Justice (Sfj) qui revendique un État indépendant pour cette minorité dans le nord de l’Inde, a confirmé à plusieurs reprises qu’il s’agissait de lui.
« L’inculpation de l’agent de renseignement Yadav atteste que le régime Modi va subir les conséquences de sa violation de la souveraineté américaine et de ses menaces contre la vie et la liberté des Sikhs pro-Khalistan » (indépendantistes, Ndlr), a réagi sur X Gurpatwant Singh Pannun, en référence au premier ministre indien, Narendra Modi.
Nikhil Gupta a été extradé en juin par la République tchèque, qui l’avait arrêté un an auparavant à la demande des États-Unis. Selon l’acte d’accusation qui le visait, un agent du gouvernement indien (identifié uniquement par des initiales) a recruté Nikhil Gupta, résidant en Inde et impliqué dans des trafics de drogue et d’armes, pour assassiner « la victime », en échange de l’abandon de poursuites pénales contre lui.