Par Arlette Akoumou Nga
Il est surnommé « mini Trump » et l’intéressé ne dément pas une affiliation politique avec l’ex et futur président américain. Javier Milei, le président argentin, affiche même une admiration pour le républicain. Il partage avec lui une détestation des élites, un climato-scepticisme, une opposition à l’interruption volontaire de grossesse et il a adopté les mêmes outrances de langage. Donald Trump s’était d’ailleurs dit « très fier » après l’élection de l’Argentin.
Convertir cette proximité en soutien actif
Javier Milei n’a d’ailleurs pas tardé à chaleureusement féliciter le 47e président américain et espère que son arrivée à la Maison-Blanche lui bénéficiera. Sur X, le président argentin a salué la « formidable victoire électorale » de Donald Trump, et l’a assuré du soutien de l’Argentine dans sa mission de rendre sa grandeur à l’Amérique. Il a ensuite partagé son enthousiasme sur Instagram en postant des images générées par l’intelligence artificielle de lui-même, représenté en lion en train de serrer la main du milliardaire américain.
Les deux dirigeants s’échangent régulièrement des compliments par réseau social interposé, et ont mis en scène leur affinité idéologique en s’affichant ensemble en février à Washington en février lors de la Cpac, le sommet des conservateurs américains. Javier Milei espère désormais que cette proximité se convertira en soutien actif de la part du nouveau locataire de la Maison Blanche, notamment dans ses négociations avec le Fonds Monétaire International, à qui l’Argentine doit 44 milliards de dollars. Après avoir plusieurs fois répété que sa politique étrangère consiste en un alignement total avec Israël et les États-Unis, le président argentin entend s’imposer comme un partenaire privilégié pour la nouvelle administration américaine dans la région.
Orban et son « make Europe great again »
En Europe, Donald Trump peut aussi compter sur le soutien du Premier ministre hongrois. Viktor Orban exerce actuellement la présidence tournante de l’Union européenne et a détourné le slogan trumpiste « make America great again » pour en faire « make Europe great again » – « rendre à l’Europe sa grandeur ». Autre allié de poids sur le continent : la cheffe du gouvernement italien, Georgia Meloni, qui joue un rôle plus central que son homologue hongrois dans les institutions européennes. Elle aussi partage bon nombre des idées de Donald Trump.
Enfin, au Proche et au Moyen-Orient, Donald Trump ne manque pas non plus d’alliés. Notamment en Israël, pour lequel il a affiché un fort soutien durant son premier mandat en actant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale et la reconnaissance de la souveraineté du pays sur la région occupée du Golan. Mais aussi dans les monarchies du Golfe où sa ligne dure face à l’Iran avait été saluée.