Par Joël Onana,Avec Rfi
L’Association pour le respect des droits des populations autochtones, du développement durable et des droits de l’homme (ARPA2DH) a publié, samedi 21 octobre, un rapport dans lequel elle met en cause plusieurs sociétés. Elle les accuse d’utiliser des produits interdits et dangereux, comme le mercure, dans l’extraction minière. Ainsi, ce rapport est le condensé d’une série d’enquêtes menées, depuis mars, auprès des communautés de la réserve de biosphère de Dimonika, dans la région du Kouilou, au sud du Congo.
« L’eau a été polluée par le mercure »
Selon Cherotti Blanchard Mavoungou, président de l’ARPA2DH, les sociétés chinoises ont recours à des pratiques qui polluent l’environnement: « Ce que l’on a constaté, c’est que les entreprises qui exploitent de l’or ne respectent pas les normes environnementales et sociales. Aujourd’hui, les populations sont victimes des érosions. Avant, elles pouvaient aller faire la pêche mais ce n’est plus le cas aujourd’hui parce que l’eau a été polluée par le mercure blanc. »
L’Ong interpelle les autorités gouvernementales et leur demande des contrôles sur le choix des entreprises: « Que l’Etat puisse prendre des mesures avant l’octroi des permis à ces entreprises. Les dirigeants doivent veiller. Aujourd’hui, ces entreprises, pas seulement à Dimonika, utilisent, pour la plupart, le mercure blanc pour extraire les minerais. L’État doit veiller à cela. »
Substance dangereuse
Le mercure blanc est une substance dangereuse pour la santé, notamment pour les populations vivant dans les zones d’exploitation, mais aussi pour l’environnement. Les autorités interpellées n’ont pas encore réagi aux déclarations de l’Ong.