Par Paul Tjeg
Les Litiges fonciers opposant l’armée aux citoyens ordinaires sont légions dans les grandes villes du Cameroun. La grande muette y possède un important patrimoine foncier qui fait régulièrement l’objet de convoitises en raison du temps qu’elle met à le viabiliser. Depuis quelques jours, elle est de nouveau empêtrée dans un feuilleton juridico-médiatique qui l’oppose à des populations riveraines au quartier Ngoa-Ekélé dans le 3e arrondissement de la ville de Yaoundé. D’après le communiqué qui a été rendu public le 20 avril 2023 par Cyrille serge Atonfack, chef de la division de la communication du ministère de la Défense «des personnes propagent dans l’opinion publique à travers des tracts et divers médias, des informations infondées relatives à l’occupation illégale de leurs terres par le ministère de la Défense»
Le capitaine de vaisseau précise que les terres querellées «ont été régulièrement affectées au ministère de la Défense par arrêté N036 du 15 février 1941 portant classement au domaine privé de l’Etat d’un terrain bati, au lieu-dit Plateau Atemengue à Ngoa-Ekélé, arrondissement de Yaoundé III ; département du Mfoundi, région du Centre. Cet acte a par la suite donné lieu en 1972 à l’établissement du titre foncier N03649/Mefou au profit de l’Etat du Cameroun (Ministère de la Défense». En outre, rappelle-t-il «Ces terres ont été classées comme zones à risque sécuritaire élevé par le comité interministériel ad hoc chargé de procéder à l’audit foncier et à l’examen des titres fonciers dans les zones à risques du Cameroun».
Au vu de ce qui précède, Cyrille serge Atonfack, est convaincu que lesdites terres «sont insusceptibles de servir à l’installation des activités civiles». Quant aux prétentions formulées par les individus s’étant proclamés propriétaires de ces terres, ou encore ceux ayant brandi des titres de propriété pour une partie ou l’ensemble de ce patrimoine foncier, le ministère oppose des solutions alternatives entérinées à leur profit par un comité ad hoc mis sur pied par le Premier ministre. D’ailleurs lesdits titres fonciers font l’objet d’une enquête approfondie, prévient ce département ministériel.
Rien ne sert de mentir en vous appropriant les mensonges propagés par ce fameux communiqué qui semble être votre unique source de renseignements. Si vous voulez rédiger un véritable article de presse et non pas un torchon rempli de propagande, rapprochez vous des véritables protagonistes. Les faits ont lieu à Olezoa et non pas à « Ngoa Ekelle » localité qui du reste n’existe plus dans la nomenclature des localités de l’arrondissement de Yaoundé trois. Venez à la chefferie et vous obtiendrez tous les documents qui prouvent que chaque ligne de ce communiqué qui malheureusement vous sert de bible est truffée de contrevérités.