Par Icp
L’écrivaine panafricaniste Calixthe Beyala se lâche dans une émission sur Balafon Tv. C’est un média dont le promoteur est l’animateur Cyrille Bojiko. Pendant l’émission, la romancière relate que le corps professoral de l’université de Yaoundé II avait jeté son dévolu sur elle pour être Présidente du conseil d’administration de cette université. C’est alors dans cette lancée que son nom est envoyé à la présidence de la République pour validation.
Malheureusement, un groupe de personne a trouvé qu’elle a « le sang souillé ». Selon l’auteure de « l’homme qui m’offrait le ciel », ce groupe a estimé qu’elle a un sang Eton-Bamiléké qui coule dans ses veines. Un métissage qui ne plaide pas en sa faveur. C’est pour cela que sa nomination a tout simplement été rejetée. Cette déclaration est largement commente sur la toile au 237 (Cameroun).
« Mon émission sur balafon est une totalité ; merci de ne pas me récupérer… »
« Terrible cette déclaration de Calixthe Beyala sur Balafon tv. Trop malheureux de voir cette femme dynamique raconter comment on lui a refusé un poste relativement important à Yaoundé avec cet argument: « Elle a le sang souillé ». Elle avoue avoir pleuré ce jour-là: il y a de quoi pour une ecrivaine « sans frontières » dont les ouvrages sont lus partout dans le monde et qu’on veut renier dans son propre pays à cause d’un sang Bamiléké qui circulerait dans ses veines. Ces gens détruisent ce pays de manière multiforme »,
commente le journaliste Benjamin Zebaze.
« Mon émission sur balafon est une totalité ; merci de ne pas me récupérer, j’appartiens à tout le Cameroun, voire au monde entier, pas simplement, à une ethnie ou deux ou trois ; que personne n’a le droit de me réduire à une communauté ; j’ai toujours été une universaliste ; c’est tout ce que je voulais faire comprendre. Des bisous à tous »,
a posté Calixthe Beyala. Une forme de recadrage.