Par Mon’Esse
Trois hommes, âgés de 25 à 30 ans, ont été interpellés voici quelques jours par la gendarmerie dans la capitale camerounaise, Yaoundé, en possession d’un squelette humain complet qu’ils ont déclaré destiné à un expatrié.
La reconstitution de leur trajet, par des éléments du service des recherches judiciaires et de la lutte contre le grand banditisme, a conduit les enquêteurs dans la localité de Pouss (Extrême-Nord), où 30 tombes dépouillées dans un cimetière ont été découvertes.
Aux pandores, les suspects ont indiqué que le squelette en leur possession valait 6 millions FCfa, des ossements destinés à la production d’une drogue dure, communément appelée le «caillou» dont le gramme est vendu à 75 000 FCfa.
Du coup, avec la multiplication des cas de profanation de tombes dans le pays, beaucoup craignent la naissance d’un tel phénomène ne cache un business morbide en voie d’expansion.
Un spécialiste en la matière, interrogé par une chaîne locale à capitaux privés, évoque une drogue particulièrement dangereuse, pouvant avoir des conséquences graves pour la santé des consommateurs.
Selon l’Ong Affirmative Action, le caillou est de nos jours «la drogue la plus prisée par les jeunes» : elle fait des ravages auprès des jeunes filles et garçons, les filles étant parfois obligées de faire du travail de sexe pour avoir leur dose quotidienne.
Fait à partir de cocaïne, il s’agit d’un stimulant qui ne provoque pas d’overdose mais entraîne une dépendance accrue, note cette entité indépendante à l’origine de sessions de formation
«pour tout savoir sur les drogues ainsi que les moyens de prendre en charge les personnes dépendantes ».