Par Mon’Esse
La session ordinaire de l’Assemblée nationale du Cameroun consacrée à l’examen et au vote de la Loi de finances, s’ouvre le 12 novembre selon une convocation publiée jeudi par le titulaire du perchoir, Cavaye Yeguie Djibril.
Comme le veut la tradition, la session ordinaire du Sénat, consacrée au même objet, devrait se réunir concomitamment.
Selon la circulaire du président Paul Biya, publiée mercredi sur la question, le budget 2025 de l’Etat devra être élaboré sur la base d’un taux de croissance du produit intérieur brut (Pib) réel de 4,4%, un taux d’inflation de 4,0%, un déficit budgétaire global (dons compris) de 0,3% du Pib, ainsi qu’un déficit du compte courant autour de 2,3% du Pib.
Prescrivant un «budget d’impulsion socioéconomique», le chef de l’Etat demande qu’un accent particulier soit mis sur l’accroissement de l’offre énergétique aux industries et aux ménages, le désenclavement des bassins de production, l’accroissement de l’offre locale des produits de grande consommation et des intrants destinés aux agro-industries.
Paul Biya mise également sur le renforcement du soutien financier au secteur de l’industrie, la poursuite de l’amélioration de l’accès des populations aux soins de santé de qualité, la poursuite de l’accompagnement et de la préservation du pouvoir d’achat des ménages vulnérables, l’accélération du processus de décentralisation.
Last, but not the least, le gouvernement devra poursuivre la veille sécuritaire sur toute l’étendue du territoire et la mise en œuvre du Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions affectées par les crises sécuritaires, en particulier celles du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, gangrenées par des violences sécessionnistes et de l’Extrême-Nord, que continue d’écumer la secte islamiste Boko Haram.
S’agissant des dépenses de personnel et des pensions, Paul Biya prescrit la finalisation de la phase de contentieux de l’opération de comptage physique des personnels de l’État (Coppe 2018), à travers «la sortie définitive du fichier solde de l’État de tous les agents publics définitivement reconnus absents et suspendus à cet effet».
Il en sera de même avec la poursuite de l’assainissement du fichier solde et personnels, à travers la suppression des agents démissionnaires ou par la clôture des éléments de salaires ou pensions indûment perçus.