Par Serge Aimé BIKOI
Suivant les chiffres listés, Maurice Kamto note, à titre illustratif, que le nombre de rejets effectivement recensés à ce jour est de 112.000 cas environ, soit 73.700 rejets pour défaut d’empreintes digitales et 38.300 rejets pour doublons.
Le leader national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) relève qu’il y a une forte concentration de rejets dans quatre régions camerounaises, à savoir le Centre (essentiellement le département du Mfoundi), l’Extrême-Nord, le Littoral et l’Ouest. Dans l’Extrême-Nord, le nombre minimum de rejets pour défaut d’empreintes digitales est de 5055 alors que dans le Centre, il se chiffre à 41.492. Le nombre de doublons recensés dans le Centre est de 774. Dans le Littoral, le nombre de rejets pour défaut d’empreintes digitales est de 8846 alors que les doublons s’évaluent à 36.536. Le nombre de rejets pour défaut d’empreintes digitales à l’Ouest est de 16.062 alors que le nombre de doublons se chiffre à 1000. Dans le Sud, le nombre de rejets pour défaut d’empreintes digitales est de 100 pendant que dans la région de l’Est, ce nombre s’évalue à 2075. Au total, l’on note 73.630 rejets pour défaut d’empreintes digitales et 38.310 rejets concernant les doublons. Le chiffre global des rejets est de 111.940.
Pour M. Kamto, la différence entre 111.940 et les 120.000 cas de rejets que le Mrc avait annoncés dans sa précédente déclaration faite à l’opinion publique sur les inscriptions sur les listes électorales s’explique par le fait que les listes n’ont pas été affichées dans les démembrements communaux d’Elecam comme l’exige la loi, mettant ainsi le parti dans l’incapacité de recenser tous les cas. Le président national du Mrc note qu’en application des lois électorales, il a saisi le conseil électoral d’Elections Cameroon, qui est juge électoral avec des dossiers étayés par des preuves irréfutables. Parallèlement, il n’a cessé d’en appeler au conseil constitutionnel, dont le rôle, selon la loi, est, entre autres, la supervision de la régularité du processus électoral.
Maurice Kamto met donc en garde le Directeur général des élections et ses comparses qui créent des tensions inutiles au pays et qui veulent le plonger dans le chaos qu’ils ne réussiront pas leur complot contre le peuple camerounais parce que celui-ci a désormais bien compris leur jeu. Pour l’opposant camerounais, “le peuple ne tombera pas dans leur piège et leur dessein d’organiser la victoire électorale frauduleuse de leur candidat avant même la tenue du scrutin. Ils doivent compter avec la vigilance et la détermination des Camerounais”. M. Kamto conclut à la thèse selon laquelle le Dg des élections et ses collatéraux seront entièrement comptables de tout ce qui adviendra de leurs manœuvres grossières et honteuses.