Par Joseph OLINGA N.
L’assainissement de l’espace public et la promotion d’une gouvernance exemplaire constituent les chevaux de bataille du chef de l’État camerounais, Paul Biya, au moment de son accession à la magistrature suprême, le 6 novembre 1982. Rendu à 42 ans plus tard, la corruption paraît une marque du système qu’il incarne. Le phénomène gagne d’ailleurs en proportion, comme le souligne Babissakana dans sa lettre ouverte au chef de l’État camerounais.
Dans le sillage de nombreux observateurs, l’analyste indique que “Ces dernières années, le fonctionnement de l’Etat du Cameroun s’illustre par une forte propension à générer des scandales financiers.” A travers une énumération non exhaustive, l’expert financier évoque les détournements des ressources allouées à la lutte contre le Covid-19.
Évocations qui prend en compte de nombreux autres scandales dont les résultats d’investigations ont été rendus publics par les principaux organes en charge de la lutte contre la corruption au Cameroun.
Pour illustration, l’analyste financier rappelle les détournements observés dans les fonds destinés à la Coupe d’Afrique des nations, ceux relatifs à la gestion des contrats pétroliers. Mais aussi la nébuleuse autour de l’utilisation des lignes 57, 65 et 94. Scandales financiers dans lequel trempent de nombreuses personnalités de la République depuis plus d’une décennie.
Le comble, selon l’analyste Babissakana, “Ces scandales financiers s’accumulent et les structures de l’État s’illustrent par l’incapacité d’assainissement et de sanctions.” Une situation qui fait dire à Babissakana qu’il s’agit “d’une sorte de protection et d’encouragement des acteurs impliqués qui se pavanent allègrement en se moquant des auditeurs juridictionnels.”