Par Paul Tjeg
La ville de Yaoundé s’enlise peu à peu dans l’insécurité. Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a tenté d’en donner un bref aperçu lors d’une réunion à laquelle il a convié les membres des syndicats des conducteurs des motos taxis et des camions. A l’en croire, plus de 700 cas d’agressions, 300 cas de viols, 110 détournements d’itinéraire ont été enregistrés dans la capitale entre août et septembre 2023. A cela il faut ajouter, 900 cas d’accidents graves. Les principaux responsables de ces drames sont souvent mototaxis ou alors des criminels qui endossent leur identité pour commettre certains de ces forfaits.
C’est la raison pour laquelle le gouvernement a décidé de renforcer les contrôles d’identité. Désormais, les conducteurs de moto devront présenter leur carte nationale d’identité, les pièces d’identification de la moto, le permis de conduire, et ils devront arborer les chasubles avec numéros. «Les contrevenants et délinquants face aux mesures prises vont se heurter à la rigueur de la loi» a rappelé le Minat. En dehors de ces mesures, la Gendarmerie nationale a décidé de mettre sur pied pendant les vacances, une opération spéciale dite de «Bouclage». Plus de 400 gendarmes ont été mobilisés pour la circonstance. Sillonnant débit de boissons, agences de transports et de nombreuses autres zones criminogènes de la ville de Yaoundé, ces dernières ont procédé à l’interpellation de près de 800 suspects au courant du seul mois d’août.
