Par Mon’Esse
Le corps sans vie de la présidente de l’Organisation des femmes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Ofrdpc, au pouvoir) pour la circonscription de la Mezam II et adjointe au maire de la commune de Bamenda II, Joka Frida, a été retrouvé dans une mare de sang lundi matin dans cette localité de la région du Nord-Ouest, a-t-on appris de sources concordantes.
Les premiers soupçons convergent vers des séparatistes anglophones, qui lui reprochaient d’avoir mobilisé des militants en vue d’assister, le 26 octobre, à la projection d’un film vantant les 40 ans de Paul Biya au pouvoir dans le pays.
Celle que la population appelait affectueusement «Mami Joko» avait été enlevée le soir de ce même samedi à sa résidence par des inconnus à bord d’un véhicule tout-terrain.
Le 5 juin, un autre conseiller municipal de la commune de Zhoa, dans la même région, Mathias Che Bang, était abattu dans une attaque attribuée aux séparatistes anglophones.
La disparition tragique de Joka Frida vient rallonger la liste de centaines de victimes, en zone anglophone depuis le déclenchement, en octobre 2016, de mouvements de revendication ayant, à ce jour et selon International Crisis Group, tué plus de 6000 personnes et déplacé environ 760.000 autres.