Par Sandra Embollo
Le ministre de l’Administration territoriale n’est ni le ministre de la Communication, ni le Conseil national de la Communication. Le droit à l’information et la liberté d’expression sont consacrés par la Constitution de la République et les instruments juridiques internationaux ratifiés par le Cameroun.
Le président de la République est une institution nationale – qui appartient par conséquent à tous les Camerounais – et non le patrimoine personnel de M. Atanga Nji. De ce fait, nos compatriotes ont le droit de savoir où il se trouve ainsi que son état de santé.
Les jérémiades intempestives de M. Atanga Nji – sur fond de volonté d’instituer une gestapo dans les services des gouverneurs – ne nous feront nullement oublier sa gestion catastrophique du riz Orca. Encore moins le détournement des dons opérés par lui dans le cadre de la gestion des fonds Covid-19 ainsi que la gestion désastreuse des sinistres survenus particulièrement dans les régions de l’Extrême-Nord et du Littoral : inondations meurtrières, ponts et digues cassés, localités coupées du reste du pays alors que le ministère dont il a la charge abrite les institutions dédiées à la protection civile et à la sécurité civile, dont le but est de prévenir, d’évaluer et de planifier les catastrophes naturelles ainsi que l’évacuation des populations.
M. Atanga Nji gagnerait à se concentrer uniquement sur ses attributions et prérogatives ministérielles, qu’il a manifestement du mal à assumer.