Par Serge Aimé BIKOI et Jean Charles Biyo’o Ella
C’est un nouveau camouflet pour Robert Kona en attendant de savoir s’il fera pourvoi en cassation en dernier ressort sur son statut réclamé à la tête du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn). Mais pour l’instant, la cour d’appel estime que Robert Kona a perdu la qualité de président du parti du moment où il a confié les rênes à Cabral Libii au congrès de Guidiguis en 2019. Décision qu’il conteste aujourd’hui. Il ne saurait donc se prévaloir, à nouveau, président sans qu’il n’y ait eu un nouveau congrès légal en la matière. Bien plus, renchérit la justice, Robert Kona ne saurait contourner ce verrou, en brandissant la casquette de père fondateur, car celle-ci est “non prévue par les textes de ce parti”.
En mai 2024, souvenez-vous, en première instance, le juge des référés avait suspendu le congrès que Robert Kona avait organisé en urgence à cette époque à Maroua pour déboulonner Cabral Libii à la tête du parti. Le magistrat disait motiver sa décision en déniant toute qualité à Robert Kona pour organiser un tel congrès. Et c’est donc dans ce contexte que l’ancien administrateur civil, aujourd’hui à la retraite, avait saisi la cour d’appel.
Au même moment, le directoire du Pcrn avait, lui aussi, interjeté appel. Car cette décision de justice avait omis, selon Caral Libii, de statuer sur sa demande tendant à interdire à Robert Kona de se prévaloir de la qualité de Président national du parti et de poser des actes en cette qualité. Celle-ci (la justice) vient donc, à nouveau, de débouter l’homme du Mayo-Danay, en confirmant le verdict du juge des référés. En clair, la justice reconnaît Cabral Libii pour l’instant comme l’unique président du Pcrn.
Si le député du Nyong-et- Kellé, pour l’instant, ne commande pas la décision préférant juste partager le communiqué rendu public par son avocat, maitre René Roger Bebe écrit, au bas de ce communiqué, que Cabral Libii “salue une justice debout, symbole du Cameroun “Tel qu’il l’a vu”.