Par Elie Nlend
Le Père Christophe Badjougou Komla avait été abbatu froidement le 7 octobre 2024 sur les collines de Mvolyé ici même à Yaoundé. Une terre blessée qui a vu couler le sang d’un innocent, dira Mgr Jean Mbarga, Archevêque métropolitain de Yaoundé. Alors que le prélat était venu finaliser ses papiers pour l’Italie où il devait participer à une rencontre d’ordre religieux, il sera sauvagement assassiné par des personnes encore non identifiées à date.
Au cours de la messe de requiem présidée par Mgr Jean Mbarga, qui avait à ses côtés l’évêque de Yagoua, Mgr Barthélémy Yaouda, l’Archevêque de Yaoundé, après avoir invité le peuple de Dieu présent à cette célébration à prier pour la conversion des malfrats, va implorer la justice camerounaise à faire son travail : à savoir mettre la main sur ces hors-la-loi afin qu’ils soient présentés au monde entier et ne fassent plus souffrir d’autres familles.
Pour sa part, Mgr Barthélémy Yaouda, dans son homélie de circonstance, dans un premier temps, va présenter les vertus de l’amour. L’amour vrai et juste. Cet amour qui ne jalouse pas et ne se réjouit non plus de ce qui est injustice.
” Nous sommes en danger”, va-t-il lancer dans la suite de son propos. Les yeux pleins de larmes et une voix très émue suscitant à l’instant une émotion forte au sein de la foule, l’évêque ne pouvant plus contenir son ressenti fera savoir que le père Christophe a marqué d’une empreinte indélébile son passage dans le diocèse de Yagoua.
Né le 30 mai 1978 au Togo, le père Christophe était membre de l’Association des ouvriers silencieux de la croix en qualité de prêtre incardiné dans le diocèse de Yagoua.
Il sera, d’ailleurs, inhumé ce samedi 9 novembre 2024 au cimetière des prêtres dans le diocèse de Atakpame au Togo son pays d’origine.