Par Mon’Esse
Quelque 129 incidents sécuritaires, avec la secte islamiste Boko Haram, ont été enregistrés en septembre dans les départements camerounais du Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari (Extrême-Nord), faisant 15 personnes tuées, 11 blessées, 12 enlevées dont 4 enfants, selon le dernier rapport de situation du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).
Cette insécurité, qui a également entraîné le déplacement de 7478 personnes entre 1er et le 30 septembre, a aussi vu la poursuite des activités de prédation, d’enlèvements, d’assassinats et de taxation illicite, attribués au même mouvement, notamment dans la zone du lac Tchad.
S’agissant des pluies torrentielles, à la fin septembre, Ocha indique qu’elles ont affecté depuis juillet-août environ 356.730 personnes représentant 67.545 ménages, détruit près de 56.000 maisons, inondé des dizaines de milliers d’hectares de cultures et causé la perte de milliers d’animaux.
Dans le Mayo-Danay particulièrement, la situation a empiré en raison de la rupture de diguettes de rétention d’eau et l’effondrement du pont de Yagoua, ayant occasionné le déplacement de certaines populations vers des sites spontanés.
«Les autorités locales et les partenaires poursuivent la réponse d’urgence, mais font face à des défis logistiques majeurs, notamment l’accès aux zones affectées, possible essentiellement par bateau dans certaines localités», mentionne Ocha.