Par Arlette Akoumou Nga
Cette agression mortelle s’est produite alors que la victime se trouvait aux abords de l’établissement pharmaceutique. Les assaillants, connus sous le nom de “microbes” en raison de leur jeune âge et de leur violence, ont d’abord procédé au vol des effets personnels de la ressortissante française.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, la victime n’aurait opposé aucune résistance face à ses agresseurs. Malgré cette attitude passive, les malfaiteurs ont fait preuve d’une violence gratuite et inexplicable en lui portant plusieurs coups de couteau mortels.
Cet acte de violence extrême soulève de nombreuses questions sur la sécurité dans ce quartier de Douala, particulièrement en soirée. Le phénomène des “microbes”, ces gangs de jeunes délinquants qui terrorisent la population, prend une ampleur inquiétante dans la capitale économique du Cameroun.
Les forces de l’ordre ont rapidement été déployées sur les lieux du drame. Une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs de ce crime odieux. La police judiciaire travaille actuellement à l’identification des suspects grâce aux caméras de surveillance du secteur et aux témoignages des riverains.
Les autorités locales et diplomatiques françaises ont été immédiatement informées de ce drame. L’ambassade de France au Cameroun suit l’affaire de près et apporte son soutien à la famille de la victime.
Ce tragique incident remet en lumière la problématique de l’insécurité grandissante à Douala, particulièrement celle liée aux bandes de “microbes”. Les habitants du quartier Makea et des zones environnantes expriment leur inquiétude face à la recrudescence des actes de violence.
Les associations de riverains appellent les autorités à prendre des mesures urgentes pour renforcer la sécurité dans le quartier et lutter plus efficacement contre ces gangs de jeunes délinquants qui sèment la terreur dans les rues de Douala.
Interpellations
Information publiée ce jour par le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua lors de la conférence de presse organisée dans ses services. Il ressort de la communication du gouverneur que l’agression, un vol aggravé à l’aide d’armes blanches s’est produit au quartier Makéa (Douala II) dans la nuit du 13 au 14 novembre vers 22 heures. Avec pour cibles: la citoyenne française Martin Valerie Renée Michelle âgée de 60 ans et son compagnon de nationalité camerounaise, Jean Pierre Bamou âgé de 71 ans. La française a succombée a ses blessures à l’hôpital Laquintinie.
Alertées, les forces de maintient de l’ordre (Fmo) ont organisé une battue qui a permis d’interpeller six suspects qui sont passés aux aveux.
Dans un message adressé à ses compatriotes, le consul général de France à Douala, Jean Charles Ledot leur a prescrit une série de mesures sécuritaires. Tout en saluant la réactivité des Fmo ainsi que la franche collaboration des populations, le gouverneur à appelé ces dernières à plus de vigilance.