Par Joël Onana
Selon la note de présentation du projet, le contrat qui a été attribué depuis le 26 août 2024, suivant les dispositions de l’article 109 du Code des marchés publics, a « reçu le haut accord de la présidence de la République pour la passation de gré à gré dudit marché ».
L’aménagement des voies comprend un quai principal de 2 x 2 voies avec terre-plein central sur une longueur de 3900 m, deux boulevards urbains de 2 x 2 voies avec terre-plein central pour raccorder la voie au rond-point Maetur sur 1700 m d’une part, et du prolongement sur 400 m de l’axe lourd Bepanda. Il inclut également une contre-allée de 1 x 2 voies et des bretelles d’un linéaire cumulé de 4000 m, des aménagements divers (espaces marchands, belvédères, débarcadères, etc.) et des bretelles permettant de relier la voie aux quartiers traversés.
Il est prévu un mur de soutènement et des remblais pour des zones marécageuses, une piste piétonne et une voie de desserte, ainsi que des voies de déviation vers les zones de carrières identifiées et des passages à niveau à certains points pour la traversée des quartiers vers le fleuve Wouri.
L’aménagement des voies sur les berges du Wouri, entre le rond-point Deido et le rond-point Maetur à Bonamoussadi, facilitera l’accès au centre-ville pour les populations des arrondissements de Douala 5 et Douala 3, dont l’accès est rendu difficile par les nombreux embouteillages.
Cependant, « la rareté des ressources financières, corrélée aux contraintes budgétaires de la Cud, a conduit à explorer d’autres sources possibles de financement en vue de satisfaire le besoin de plus en plus croissant des services urbains », explique la Communauté urbaine de Douala (Cud).
Dans ce sens, le maire de la ville a signé un mémorandum d’accord de coopération avec Cfhec, en prélude à la signature éventuelle d’un marché de gré à gré.
En clair, l’entreprise chinoise va financer les travaux, qui s’élèvent à 41,4 milliards de Fcfa (62 millions d’euros) toutes taxes comprises, sous forme de prêt à la CUD. Le taux d’emprunt et les délais de remboursement n’ont pas été révélés. Les travaux sont prévus pour une durée de vingt-quatre mois, hors la période de garantie standard de douze mois et la garantie décennale sur les ouvrages d’art.
En rappel, Cfhec réalise plusieurs travaux routiers et ouvrages d’art au Cameroun depuis des années. Il s’agit notamment de l’autoroute Douala-Yaoundé, dont la seconde phase vient d’être lancée pour près de 900 milliards de Fcfa, après la première phase entamée en 2014 pour près de 350 milliards de Fcfa.