Par Arlette Akoumou Nga
L’insécurité demeure la principale barrière à l’éducation des enfants dans les régions du Nord-ouest et sud-ouest. Le récent rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha), sur la situation humanitaire au Cameroun, apporte de nouvelles données sur la situation.
Pour cette année scolaire 2022/2023 qui s’achève, seules 3 013 écoles sur un total de 6 515, étaient opérationnelles. Ce qui équivaut à 54% des écoles, restées fermées au cours de cette année scolaire.
L’Ocha rapporte également que dans les villes d’accueil telles que Yaoundé et Douala, où affluent de nombreuses personnes déplacées, les écoles sont très demandées, et il n’y a par conséquent plus suffisamment de places pour accueillir les apprenants. Et dans certains cas, les écoliers doivent parcourir de longues distances au péril de leur santé et de leur sécurité.
Les chiches produits par l’organisme Onusien concordent avec ceux du gouvernement camerounais. Le 4 août dernier lors de la 4e session du comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations du Grand dialogue national, le Premier ministre a indiqué que le nombre d’écoliers dans les régions anglophones avait chuté de 72 % entre 2017 et 2022.
Le boycott des activités scolaires fait partie de la stratégie de combat des séparatistes anglophones. Entre 2018 à début 2021, des organisations de la société civile ont récencé 11 attaques des séparatistes contre les écoles en zone anglophone. Le cas le plus connu étant celui du 24 octobre 2020, l’Académie internationale bilingue Mother Francisca de Kumba. Avant de repartir, les assaillants avaient tué sept écoliers et blessés une douzaine d’autres.
