Par Léopold Dassi Ndjidjou
Le message que la Conac destine aux étudiants à cette occasion est le suivant :
« chars cop’s, fais gaffe ! Dis non aux faux diplômes. Evite le piège de la facilité, sois intègre, assure ton avenir », a lancé Dieudonné Massi Gams, le patron de la Commission en croisade contre la pieuvre de la corruption qui étend ses tentacules dans le milieu universitaire.
Il leur a rappelé que ce message sera affiché sur 150 panneaux qui seront placés dans les différents campus universitaires à travers le territoire national. De toute évidence, le nombre de faux diplômes découverts ces dernières années lors des contrôles des parchemins des candidats aux différents recrutements dans les administrations publiques et privées a contribué opportunément au lancement de la campagne. L’exemple le plus retentissant est la détection de 1.312 faux diplômes dans le processus de recrutement des jeunes gendarmes et soldats pour le compte de l’exercice 2024 au ministère de la Défense (Mindef).
Le dévolu lancé sur Yaoundé 1 participe du fait qu’elle est la mère des universités. Le phénomène du faux diplôme peut être appréhendé à deux niveaux. Il n’est pas seulement celui fabriqué dans les officines de Bonamoussadi, mais aussi ce que « nous pouvons appeler les vrais-faux-diplômes », selon les termes de Massi Gams. Cette dernière catégorie est obtenue à travers la vente ou l’achat des notes, la tricherie, ou par le phénomène de ce que « vous appelez ici à l’université les Nst (les notes sexuellement transmissibles).
« Ce sont des pratiques à condamner et à dénoncer avec la dernière énergie, pour parvenir à les bannir du système de diplomation national. Croyez-nous, vous ne serez jamais fier d’être titulaire d’un diplôme que vous n’avez pas obtenu dans les règles de l’art. Votre conscience vous jugera et vous présentera des insuffisances dans la vie active », a-t-il lancé à l’endroit des cop’s. Il convient donc, a-t-il souligné, de cultiver la valeur du travail comme seule et unique voie du processus qui conduira à l’obtention des diplômes et assurera, d’une certaine manière, les chances des étudiants d’intégrer le marché de l’emploi. Il les a appelés à travailler sans cesse, d’être intègre. « Refusez la facilité. Dénoncez les faux diplômes. Assurez votre avenir », a-t-il martelé in extenso.
Parlant des méfaits des faux parchemins et le danger que cela peut induire dans leur vie et leur carrière future, Massi Gams. Ainsi, à cause d’un faux diplôme, un (e) étudiant (e) d’aujourd’hui peut compromettre sa carrière de demain et même mettre en danger sa propre vie ou la vie d’autrui. Il (elle) aura des difficultés à s’insérer sur le marché de l’emploi. Ou alors il (elle) exercera un emploi dont il n’a pas la compétence. Un faux médecin posera de faux diagnostics. Un faux ingénieur en bâtiment concevra des édifices non conformes et dangereux.
Un faux journaliste diffusera des fausses informations qui pourraient mettre en péril des réputations établies et même mettre en danger la paix sociale ou la sécurité nationale. A cause d’un faux diplôme, on peut aussi se retrouver en prison pour faux et usage de faux ; faux en écritures publiques ou pour toute autre infraction punie par le Code pénal camerounais. Après Yaoundé 1, le déploiement à l’université de Yaoundé 2 et dans les Ipes de la ville de Yaoundé, du 23 au 25/10/2024. Les descentes dans les autres universités d’Etat et Ipes, du 26/10 au 03/11.
Quatre équipes vont couvrir 10 autres villes du Cameroun pour implanter des panneaux, distribuer les matériels de sensibilisation et s’entretenir avec des étudiants. Les matériels pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest seront acheminés pour implantation par les Clubs d’intégrité des deux universités d’Etat et les Ipes de ces Régions.
Au bout du compte, 150 panneaux Conac de sensibilisation sur les faux diplômes implantés dans les 11 universités d’Etat et 75 Ipes dans les 10 Régions du pays.10 000 flyers sur les méfaits de la falsification des diplômes et la corruption distribués.- 10 000 flyers sur la promotion de l’intégrité distribués.
En présence du Recteur de l’université de Yaoundé 1, Rémy Magloire Etoa qui a souhaité la bienvenue à tous au campus et spécifiquement à l’amphithéâtre 300 qui a fait son plein d’œuf, le club intégré de l’université de Yaoundé 1, a présenté des sketchs de haute facture tout comme la chorale de cette université qui a tenu l’assistance par des mélodies et cantiques très enlevées.