Par Joseph OLINGA N.
Quand sera-t-il de retour au Cameroun ? La question lancinante et à polémiques est sur toutes les lèvres. Son retour a une fois de plus été annoncé par ses partisans à travers les plateformes électroniques. Dans les milieux du pouvoir, il ne s’est trouvé aucune source pour confirmer ou infirmer la nouvelle.
Pour la cinquième fois, en l’espace de deux semaines, le retour du chef de l’État camerounais, Paul Biya absent du pays depuis plus d’un mois est reporté sine die. Comme les autres fois, aucune communication officielle n’est faite sur le sujet. Sur les plateformes électroniques, ses pourfendeurs annoncent laconiques le retour du président “dans les tous prochains jours.”
Vacance de pouvoir.
Au Cameroun, l’absence du président de la République n’est plus du registre des supputations et autres échanges, souvent discourtois, qui opposent pro et anti Biya. L’heure dans tous les espaces de discussions est désormais aux projections relatives à la gestion de la vacance de pouvoir au sommet de l’Etat.
A cheval entre la constitution de 1996 et celle de 2008, les discutants peinent à s’accorder. C’est que, si les deux textes fondamentaux s’accordent sur les circonstances de constatation de la vacance de pouvoir à la présidence de la République (incapacité physique, démission ou décès), seul la constitution de 1996 donne des indications sur la périodicité. Du coup, observateurs, commentateurs et juristes ont des difficultés a s’accorder sur l’échéance de 45 jours admise pour la constatation de la vacance de pouvoir au Cameroun.
Au cours des deux semaines écoulées, les débats entre partisans et opposants du président de la République du Cameroun ont coincé sur la question. A l’unisson militants et communicants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), au pouvoir, ont rétorqué que l’heure n’est pas à la constatation de l’absence présidentielle. En chœur, les partisans de l’homme au pouvoir depuis le 6 novembre 1982 ont indiqué que “le président sera au Cameroun avant l’échéance indiquée par la constitution.”
État de santé
Imperceptible sur tous les écrans radar depuis sa participation au sommet Chine-Afrique qui s’est tenu début septembre 2024, l’état de santé du chef de l’État camerounais fait l’objet d’une vive polémique dans l’espace public camerounais. La nouvelle de sa mort, vivement démentie par certains membres du gouvernement ainsi que le directeur du cabinet civil de la présidence de la République, Samuel Mvondo Ayolo n’a pas, pour autant, évacué les annonces, affirmations et suspicions autour de son état de santé.
Annoncé en “repos” à Genève en Suisse par son directeur du cabinet civil, l’absence physique de Paul Biya et l’incapacité des communicants officiels à produire des images actualisées du président que l’on dit “en bonne santé” sont loin de taire les affirmations des sources parisiennes et genevoise qui le disent “dans un état de santé préoccupant.”
