« Nous avons eu tout faux aux yeux du peuple » : C’est par ces mots cinglants que le chef de l’État sortant Mokgweetsi Masisi a reconnu sa défaite vendredi matin en conférence de presse. Cela au vu des résultats partiels qui laissaient présager une défaite cuisante.
« Nous étions vraiment convaincus de notre message. Mais tout indique, à tous points de vue, que je ne peux en aucun cas prétendre à ce que nous formions un gouvernement », a poursuivi le président sortant.
Selon les résultats encore partiels, le parti démocratique du Botswana (BDP), à la tête de l’ex-colonie britannique depuis 1966, ne sera au mieux que la troisième formation politique de la chambre. Voire la dernière, en fonction de la poignée de circonscriptions restant à dépouiller.
L’alliance de gauche menée par l’Udc principale formation d’opposition dans le pays, obtient la majorité absolue au Parlement, avec au moins 31 des 61 sièges, a annoncé vendredi midi la commission électorale. Son leader Duma Boko, un avocat et défenseur des droits de l’Homme de 54 ans et diplômé de Harvard, devrait devenir le prochain président. Car au Botswana, le chef de l’État est élu par le Parlement.