Par Arlette Akoumou Nga
Lors de sa visite officielle en Belgique, le pape a tenu des propos décriés par les 524 signataires de la lettre sur les femmes et l’avortement. Le pape François a ainsi qualifié la dépénalisation partielle de l’interruption volontaire de grossesse (Ivg) en Belgique de “loi meurtrière”, qualifiant ensuite, dans l’avion le ramenant au Vatican, les médecins pratiquant l’avortement de “tueurs à gages”.
Lors de sa visite à l’UCLouvain, le souverain pontife avait également considéré dans son discours la femme comme “accueil fécond, soin, dévouement vital”, des propos dénoncés immédiatement par l’université louvaniste, qui regrettait une position “déterministe et réductrice”.
A la suite de ces propos, l’ancien délégué général aux droits de l’enfant, Bernard De Vos, avait appelé début octobre à un mouvement massif de débaptisation, afin de marquer son désaccord avec la position affichée par le pape François. Trois semaines plus tard, 524 personnes se sont jointes à son action, indique mercredi Stéphane Vanden Eede, qui a orchestré l’opération.
Outre la demande de débaptisation, les 524 individus adressent une lettre ouverte – postée ce mercredi – aux autorités catholiques dénonçant non seulement les propos du pape tenus en Belgique mais aussi “la réponse tiède face aux (violences) commises par certains membres du clergé à l’encontre des enfants et des femmes, et l’absence de mesures concrètes pour accompagner et dédommager les victimes”.