Par Arlette Akoumou Nga
Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué une “décision irrationnelle” qui “ne peut être justifiée” et dit avoir convoqué le chargé d’affaires pour lui transmettre la “vive protestation” de l’Iran.
L’ambassadeur d’Allemagne à Téhéran, Markus Potzel, avait déjà été rappelé à Berlin pour consultations.
Plutôt jeudi, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, avait annoncé la décision de Berlin de fermer les trois consulats iraniens sur le sol allemand en réaction à l’exécution par Téhéran du dissident iranien naturalisé allemand Jamshid Sharmahd.
Elle a affirmé que Berlin avait “régulièrement et clairement fait savoir à Téhéran que l’exécution d’un ressortissant allemand aurait de graves conséquences”.
Jamshid Sharmahd, âgé de 69 ans, avait été condamné à mort en février 2023 par un tribunal de Téhéran pour “corruption sur terre”, pour son implication présumée dans un attentat contre une mosquée à Chiraz (sud), qui avait fait 14 morts et quelque 300 blessés en avril 2008.
“La décision du gouvernement allemand de fermer ces centres est délibérée pour priver les Iraniens des services et facilités consulaires”, a jugé le ministère iranien des Affaires étrangères. Il a averti que “l’approche non constructive et conflictuelle de l’Allemagne est une grave erreur de calcul, et le gouvernement allemand sera responsable de ses conséquences.”