Par Arlette Akoumou Nga
« Une délivrance pour l’Europe » : le commentaire du quotidien Süddeutsche Zeitung résume le sentiment ambiant en Allemagne et chez ses voisins. Il vaut mieux raccourcir l’agonie de la coalition sortante pour que l’Europe ait une chance d’avoir peut-être en son sein une Allemagne à la hauteur de son poids.
Les querelles du gouvernement sortant ont régulièrement conduit Berlin à s’abstenir à Bruxelles ; le Parti libéral a souvent provoqué ce qu’on appelle le « German vote ». Olaf Scholz n’a pas été un foudre de guerre sur la scène européenne : il reste discret lors des rencontres avec ses collègues, qui regrettent la reine Angela Merkel, championne des compromis.
La récente déconvenue de Berlin, qui s’opposait aux droits de douanes pour les voitures électriques chinoises, symbolise cette perte d’influence. Et le social-démocrate Scholz n’est plus non en phase avec une majorité en Europe plus à droite.
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis met l’Europe sous pression pour prendre plus que par le passé son destin en main. Olaf Scholz veut-il, et peut-il, répondre à ceux qui demandent à Berlin de jouer un rôle moteur ? Ou bien, la réponse à ces interrogations pressantes viendra-t-elle d’un autre chef de gouvernement allemand qui répondra aux attentes de ces voisins ? Réponse au plus tard en mars.