Par Léopold DASSI NDJIDJOU
« L’opinion est informée que le Collectif Sylvain Souop vient de saisir, cet après-midi du 24 septembre 2024, le juge d’Habeas Corpus, d’une requête en libération immédiate du sieur Ramon Cotta, détenu arbitrairement à la prison secondaire de Yaoundé sise au Scrj Sed après sa déportation de Libreville-Gabon, depuis deux(2) mois, pour des fins jusqu’alors obscures », lit-on du communiqué qui porte la signature de Me Hippolyte B.T Meli pour le compte du Collectif.
Dans la requête y attachée et adressée au président du tribunal de grande instance du Mfoundi A à Yaoundé, les avocats lui demandent de bien vouloir ordonner la libération immédiate de sieur Yves Kibuh Bershu, alias Ramon Cotta. Ils y précisent qu’au cours de l’audience, il sera discuté des mérites de la requête qui conclut à l’inobservation des formalités prescrites par les normes internationales, et des textes en vigueur au Gabon et au Cameroun ; l’illégalité de son arrestation et l’illégalité de sa détention.
« Toutes choses établissant la non-conformité aux normes internationales des actes ayant conduit à la privation de sa liberté au Cameroun, depuis son arrestation sans mandat ni décision judiciaire d’extradition, sa remise aux autorités camerounaises jusqu’à sa détention actuelle dans une caserne militaire à Yaoundé, fondement de la saisine du juge d’Habeas Corpus de céans », résument-ils sur ce point.
Il convient de rappeler que Yves Kibuy Bershu est un commerçant âgé de 42 ans, né en octobre 1982, de nationalité camerounaise et domicilié au Gabon, en sol étranger depuis plusieurs années, soit près de 24 années révolues qu’il a quitté son pays le Cameroun son pays natal. Le Conseil informe que via les réseaux sociaux avec pour nom d’utilisateur « Ramon Cotta » et son nom d’adoption au Gabon « Steeve Akame », sans répudiation de sa nationalité camerounaise, il milite pour le changement du système politique par les urnes dans son pays, encourage de ce fait les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales et critique les politiques publiques du gouvernement actuel de son pays menées au sujet des procédures et frais d’établissement des cartes d’identité nationales, des cartes consulaires, des passeports et des actes de naissance. On apprend qu’en date du 19 Juillet 2024 à 10 h, il a été enlevé à Libreville-Gabon par des hommes dotés d’armes meurtrières, précisément au marché Mont-Bouët de Libreville où il exerçait une activité commerciale.
« Il est depuis lors privé de liberté jusqu’à ce jour, contraint de ce fait à se déplacer de force au Cameroun et à abandonner, et ses activités commerciales, et sa famille, et ses deux enfants, et ses proches », souligne le Conseil dont composé de Hippolyte B.T. Meli, Me Sother Menkam, Me Martin Tene Nzohoua, Me Serge Emmanuel Chendjou entre autres. Il s’agit d’une affaire à suivre.